Oikocredit est issu de « l'Evangile social » du Conseil œcuménique des Eglises, et plus particulièrement de l'Assemblée Générale d'Uppsala (Suède) de 1968. De jeunes membres de l'Eglise y posèrent la question de l'utilisation par les banques des investissements des Eglises.
Histoire
Sept ans plus tard, en 1975, la création de la SCOD (Société coopérative oecuménique de développement) leur apporte une réponse. La SCOD prendra le nom d'Oikocredit en 1999.
Un investissement éthique
Au départ, Oikocredit (anciennement SCOD) visait à proposer aux Eglises une filière d'investissement éthique qui soit plus conforme à leur vision sociale. Le principe était déjà posé : lutter contre la pauvreté et l'injustice sociale en prêtant à des entreprises commerciales créées par des personnes défavorisées. Oikocredit a ainsi été d'emblée un fonds d'investissements éthiques. Le bureau de soutien international a installé son siège à Amersfoort, aux Pays-Bas.
Des débuts difficiles
A ses débuts, Oikocredit rencontre un double obstacle. D'abord, le manque de confiance d'une partie des trésoriers des Eglises qui voit mal comment cet instrument d'investissement alternatif pourra perdurer. Ensuite, la réticence morale d'une autre partie des trésoriers qui tiennent à donner plutôt qu'a prêter. Mais de nombreux membres des églises ont cru dans le concept d'un investissement social et ont créé des associations de soutiens dans plusieurs pays en Europe. Ces associations de soutien représentent aujourd'hui encore la majeure partie du capital social d'Oikocredit.
L'idée d'octroyer des prêts à des organisations qui servent les personnes désavantagées a progressivement emporté le soutien d'investisseurs particuliers et institutionnels et en 1978 la SCOD investit dans ses premiers projets : un en Inde, et l'autre en Equateur.
Le succès d'Oikocredit
Oikocredit est aujourd'hui un des plus importants organismes privés de financement socialement responsable de la microfinance. Sans jamais tourner le dos à son origine religieuse, Oikocredit a su s'adresser aux investisseurs au-delà des seules Eglises et n'a jamais fait de la religion un critère d'attribution des prêts. Avec le temps, nos partenaires ont démontré la viabilité d'Oikocredit. Leur capacité à généré un impact social est notre plus grande force.